mardi 12 mars 2013

#025 // Dalí, au Centre Pompidou.


Figure majeure de l'Art du XXème siècle, et incarnation selon lui, du surréalisme, le Centre Pompidou organise une seconde rétrospective de l'artiste, la première avait été réalisée du vivant de l'artiste, en 1979-1980. Trente années après donc, replongeons nous dans le monde si torturé et controversé de Dalí.

Dali attire les foules, autant que l'exposition Hopper, qui affichait des temps d'attente avoisinant les trois heures, peu importe le moment de la journée. Lundi 11 Mars, 17h, le temps d'attente doit être d'environ deux heures. Bon, mon abonnement annuel me permet de diviser par deux cette attente, mais qui me parut interminable, seul, sans bouquin ni téléphone chargé, pour pouvoir faire semblant de m'occuper. Malgré tout, la file avance vite, et l'on se retrouve très vite au coeur de l'exposition, grand espace ouvert, avec un sens de visite recommandé certes, mais l'exposition est loin d'être linéaire.
Je ne suis pas fan de Dalí. Je n'ai pas vraiment étudié encore les oeuvres de l'artiste en profondeur, et l'esthétique de ses toiles est loin de me toucher. Malgré tout, son style unique permet à chaque personne, quelque peu sensible à l'art, d'identifier d'un coup d'oeil l'artiste qui se cache derrière la toile, et c'est déjà caractéristique d'un grand artiste, à son univers qui lui est propre. J'ai eu du mal lors de la première demi-heure, à rentrer dans le monde de l'artiste. au milieu de toutes la foule, bruyante, à la chasse aux toiles les plus populaires. Dali est un artiste populaire, et si ces toiles sont loin d'être les plus accessibles, les montres molles, éléphants aux pattes d'arachnides  ou l'oeil coupé du film Un chien Andalou, sont eux, connus de tous.

La tentation de Saint Antoine, Dalí.

Mais au fil des oeuvres, des apparitions et interviews sur le petit écran de l'artiste, qui nous apparait comme fort sympathique, l'on commence à se familiariser avec ces toiles, pour les regarder avec un oeil un peu plus familier à l'univers de l'artiste, et essayer d'en dégager un sens, ou y voir les nombreuses formes, silhouettes et visages cachées dans les toiles, tout comme les nombreuses références à la peinture classique, voire à la mythologie.
L'exposition en elle même, à de quoi vous faire tourner la tête. Plus d'une centaine de toiles sont présentes, dont les plus célèbres de l'artiste, je pense à La Persistance de la Mémoire, Le Grand Masturbateur, Impressions d'Afrique, Métamorphose de Narcisse, la Tentation de Saint Antoine... Ajoutez à cela des documents, études et autres dessins de l'artistes, objets, photographies, fils, et documentaires sur la vie de l'artiste ... Prendre le temps d'analyser le sens de chaque oeuvre, regarder tous les films et documentaires vous prendra la journée ! Effets secondaires à prévoir, comme voir des phallus partout autour de vous.

Cette rétrospective Dalí est à mon sens, indispensable à faire pour tout amateur d'art. Riche, sans jamais être "surbondée", avec un nombre limité de personne dans l'espace d'exposition, elle vous familiarisera avec cet artiste si particulier et incontournable du XXème siècle, et vous fera peut être apprécier ses toiles, ou dans un sens plus large, le surréalisme. Je sors de cette exposition en portant un regard différent sur Dalí, sans pour autant aimer davantage l'esthétique de ses oeuvres, mais je suis néanmoins loin d'être déçu d'avoir assisté à cette retrospective. Merci Beaubourg.

J'ai aimé : 
- Une exposition très riche
- Nombreux supports présentés.
- Présentation sobre et originale à la fois.

J'ai moins aimé : 
-L'attente
-La foule, limitée mais bruyante.
-Sans audioguide, très peu d'informations.

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